Article paru dans la dépêche du midi lundi 17 janvier 2011 :

 

Extrait : Interview de Alix Alcaraz, animateur fédéral des Jeunes Socialistes de l'Aude :

 

 

Alix Alcaraz, 19 ans, animateur fédéral du Mouvement des Jeunes Socialistes


Vous êtes jeune, de gauche, vous adhérez au PS, vous êtes donc nécessairement sympathique ?

Ce n'est pas le fait d'être socialiste qui rend sympathique. Dans le contexte actuel, être jeune ce n'est pas facile. Et ce n'est pas plus facile d'être socialiste, Car le PS ne renvoie pas forcément une très bonne image de la famille socialiste.


À quand remonte votre engagement politique ?

J'ai participé en 2008 à des manifestations contre les suppressions de postes dans l'Éducation nationale. Très rapidement, j'ai rejoint le PS, car je pensais que les revendications portées devaient avoir un débouché politique. Et j'ai trouvé des réponses en intégrant le MJS.


Vous auriez pu être attiré par d'autres mouvements de gauche ?

À l'époque, je me sentais un peu plus à la gauche du PS. Mais dans l'Aude, à gauche, le seul mouvement de jeunes existant est le MJS. J'ai découvert une structure dans laquelle on peut s'exprimer pour y développer des projets. Les idées défendues collent parfaitement à ce que je pense. Je voudrais dire aux jeunes qui ont le cœur à gauche et qui veulent changer radicalement la société, créer une société alternative, de nous rejoindre.


Vous vous considérez déjà comme un apparatchik ?

Non, mais ils sont un problème dans les appareils politiques d'aujourd'hui. Beaucoup de jeunes sont engagés par conviction et ne sont pas intéressés par la question du pouvoir. Au MJS, nos engagements sont sincères. Ce qui nous intéresse, c'est de développer un projet pour la société que nous voulons.


Justement, quel est votre regard sur les jeunes ? Ne sont-ils pas lassés par la politique ?

D'une manière générale, les jeunes que je rencontre sont essentiellement lassés par le spectacle rendu par la politique d'aujourd'hui. Quand je vois qu'Hortefeux se fait condamner deux fois pour propos racistes et qu'il ne démissionne pas, je considère qu'il n'y a plus de déontologie.


Mais c'est aussi vrai à gauche…

Je les condamne tout autant.


Vous auriez pu être de droite ?

Non ! Les valeurs portées par la droite ne me correspondent absolument pas. Je n'arrive pas à comprendre comment l'on peut en arriver à discriminer des populations entières. De tout temps, la droite a toujours favorisé les inégalités, exacerbé le libéralisme. Les politiques menées par la droite m'indignent.


En 2012, qui sera à l'Élysée ?

Je ne sais pas, cela dépend des Français.


Vous ne répondez pas à la question…

Cette question sera tranchée lors des primaires au PS. C'est le peuple de gauche qui le dira.

Alors quel est le meilleur candidat ? Les Jeunes Socialistes pensent avant tout au projet. C'est le projet qui compte, plus que les personnes. Sincèrement, je ne me pose pas la question.

 

Le PS, c'est combien de divisions ?

Le PS a l'habitude d'avoir des débats qui devraient être internes. Mais ceux-ci se retrouvent toujours sur la place publique et cela donne l'impression que le parti est divisé. Il y a peut-être des divisions mais c'est bel et bien un projet commun qui est en train d'être élaboré en vue de l'élection présidentielle. On ne peut pas nier pour autant qu'il y a des sensibilités différentes au sein du parti. À droite, il y a autant de sensibilités, de différences, mais ils ont peut-être l'intelligence de ne pas les étaler sur la place publique. Chez nous, je pense qu'il y a deux grandes lignées de pensée : ceux qui ont voté pour le traité européen et ceux qui ont voté contre.


Comment imaginez-vous votre avenir au sein du PS ?

Pour l'heure, je n'en sais rien. J'ai des études à finir. Je n'ai pas l'intention de mettre un terme à mon activité militante. Après, je ne sais pas.


En tant que jeune socialiste, quel type de société prônez-vous ?

Je milite pour une société du partage, de la justice sociale, une société plus solidaire.

 

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