Samedi après-midi, les Jeunes avec Hollande ont rencontré Philippe Vergnes, président du syndicat des vignerons de l'Aude.  

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Cette rencontre était pour nous l'occasion de mieux comprendre la crise de la viticulture audoise. En effet, notre région se relève d’une très lourde crise qui a mis sur la paille de nombreux d’exploitants. Au-delà du chômage, c’est un énorme chamboullement au quel on assiste car la vigne et le vin font partie intégrante de l’Aude et plus largement de la France.

 

Les années 2000, ou l'origine de la crise

Pendant la première partie de la réunion, Philippe Vergnes a  exposé l'histoire de la crise. commencant par le début des années 2000. La canicule de 2003 ravage les vignes, s'en suit l'année d'après une forte baisse des prix des vins de pays: "c'est une catastrophe". Face à cela, les syndicats réclament à contre coeur qu'une prime à l'arrachage soit accordé par l'Europe. Des années de désespoir pour ces paysans qui font un métier dur, les arrachages se multiplient et ce sont souvent des vignes qui ont vu défiler des générations qui se retrouvent entassées et brulés.

 

En 2010, n’ayant plus de quoi entretenir leurs parcelles, les rendements se mettent a baisser, et par conséquent les prix remontent, mais à quel prix ? En 10 ans, nous sommes passés d’environs 12000 agriculteurs (toutes catégories) à seulement 4000 actifs dans l’Aude avec une moyenne d’âge entre 54 et 55 ans.  Avec cette remontée, le moral des vignerons s’améliore mais la trésorerie reste en difficultés car les revenus d’une récolte n’arrive qu’un ou deux ans plus tard.

 
L'avenir de la viticulture

 

Dans la seconde partie de la réunion, nous avons évoqué l'avenir de la viticulture. Notre échange avec les membres du syndicat s'est basé sur l'engagement 6 de François Hollande:

 

« Je défendrai un budget européen ambitieux pour l’avenir de l’agriculture dans sa diversité, en particulier l’élevage, dans le cadre de la révision de la politique agricole commune. J’encouragerai la promotion de nouveaux modèles de production et de l’agriculture biologique. Je donnerai aux producteurs les moyens de s’organiser pour rééquilibrer les rapports de force au sein des filières face à la grande distribution... »

 

Nous avons parlé d’une enveloppe de 280 millions d’euros destinée à la viticulture qui est bloquée par la DGPAC (direction générale PAC). Cette aide permettrait de distribuer une prime à l’hectare et d’ouvrir les droits pour l’aide au verdissement. Car comme ils le soulignent, « les paysans sont les plus grands défenseurs de la nature ».

 

Sur le bassin méditerranéen, les vignes sont très peu traitées car ce sont des régions ventées et le vent « purifie ». C’est une viticulture raisonnée qui protège du ravinement des inondations et sert de barrière coupe feu. Mettre en avant l'agriculture biologique apparaît important. Le bio est une excellente chose, avec un vin de qualité et un travail remarquable derrière ainsi qu’une grosse demande, qui rencontre des difficultés de mise en place.

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